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Petit Bout du Monde

Moskva - Beijing

Du 29 Juillet au 2 Août

Le train bleuNous voilà devant ce grand train bleu dans lequel nous nous apprêtons à passer 3 jours et demi. Nous allions parcourir plus de 5000 km pour aller jusqu'au centre de la Sibérie, à Irkoutsk, sur la rive gauche du lac Baïkal. C'est à travers un désert vert de bouleaux et de sapins que le train chemine. Certains paysages, comme les contreforts de l'Oural que nous traversons à la tombée de la nuit, laissent un souvenir ineffaçable. Nous profitons des multiples arrêts pour nous ravitailler en victuailles. Les autochtones sont en effet toujours présents sur les quais avec des paniers remplis de fruits, de légumes, de boissons et de spécialités locales : noix de cèdre sibérien, l'omoul, poisson du lac Baïkal fumé ou salé et beignets faits maison. L'ambiance est à chaque arrêt différente. La vie dans le train a ses petits secrets ; le transsibérien semble parfaitement conçu pour le bien - être des voyageurs.

Chaque wagon est sous la responsabilité de 2 hôtesses, les provodniki, qui se relayent toutes les 12 heures. Chaque wagon possède un samovar qui permet de disposer d'eau chaude à volonté, à tout moment de la journée. Mais ce n'est pas le confort qui donne à ce voyage un attrait inoubliable. C'est avant toute l'atmosphère de camaraderie qui n'a eu de cesse de nous entourer !

Du 2 au 7 Août

Le lac BaikalDrôle d'impression de retrouver la terre ferme après plus de 80 heures de train. Notre contact sur Irkoutsk n'est pas au rendez-vous. Après deux heures d'attente, nous nous décidons à rejoindre le village où il réside. Un, puis deux trams pour rejoindre la gare routière. L'attente du bus est pour nous l'occasion de visiter la ville : les immeubles collectifs de la modernité socialiste cohabitent avec les anciennes demeures des marchands. Devant les immeubles tristes et délabrés, la première impression peut être rebutante mais on s'y fait vite et le côté kitsch et gigantesque finit même par amuser.

Le bus longe l'Angara, unique rivière alimentée par les eaux précieuses du Baïkal, avant d'arriver sur le petit port du village Listvianka. Nous ne savons pas trop où aller, quand un charmant autochtone nous propose sa maisonnette en bois. C'est une véritable isba, une vraie petite maison sibérienne. Le confort, comparé au standard européen, y est minimal : salle d'eau inexistante (nous nous lavons à l'eau de pluie glacée récupérée pendant la nuit dans de grands tonneaux en métal), toilettes dans l'arrière-cour et pour tout chauffage un poêle en brique que nous ne tarderons pas à allumer, sous les conseils avisés de notre hôte Youri. Nous possédons une vue imprenable sur le lac Baïkal que les locaux surnomment la pierre précieuse, ou encore la perle de Sibérie.

Ce lac est le plus grand réservoir d'eau douce du monde : longueur 650 km, largeur maximale 79 km et ligne côtière de 2000 km. Notre hôte passe une partie de la soirée à nous présenter sa région dont il est très fier. Suivant ses conseils, nous occupons notre première journée à randonner autour du lac. Nous profitons des jours suivants pour nous promener sur le lac où nous faisons d'intéressantes rencontres, comme celle d'un professeur de français dans une université équivalente aux nôtres dans la ville d'Irkoutsk. Nous nous rendons sur l'autre rive de l'Angara pour s'y promener.

Nous visitons quelques musées pour en apprendre un peu plus sur le passé de ce peuple sibérien et sur la faune et la flore du lac. On assiste aussi à une représentation de folklore cosaque. Lors de nos ballades sur le port de Listvianka, nous attisons la curiosité des autochtones qui nous arrêtent pour partager un verre de vodka. Le soir, le fils de notre hôte nous apporte des bidons d'eau accompagnés quelques fois de ce fameux poisson fumé, l'omoul, dont nous abuserons tout au long de notre séjour au bord de ce lac aux eaux les plus pures, les plus transparentes du monde.

Du 7 au 8 Août

Le train Irkoutsk- Oulan-Bator parcours plus de 1000 km en 34 heures. Le début du périple nous permet d'admirer encore pendant quelques heures le lac que nous contournons jusqu'à Oulan-Oude. C'est au niveau de cette ville que commence l'embranchement qui va jusqu'à la frontière russo-mongole, à Naouchki, poste frontière. Oulan-Bator se trouve à 300 km de là. La Mongolie nous offre dès lors de nouveaux paysages : steppes, montagnes naissantes... Ce trajet nous a permis de nous familiariser avec le commerce russo-mongol : notre wagon était occupé par une dizaine de marchands qui tirait, poussait, déplaçait des milliers de sacs et cartons à l'approche de la frontière. Arrivés à Oulan-Bator, chacun expose aux fenêtres du train les produits russes qu'il a achetés à bas prix à Moscou.

Du 8 au 15 Août

La MongolieAh, Mongolie ! Merci de nous avoir tant donné ! Le train entre dans la capitale. Nous apercevons des yourtes 5 minutes avant notre arrivée en gare. Les montagnes sont à la porte de cette grande ville.

Notre contact, obtenu grâce aux bons et loyaux services de l'ambassade de Mongolie avant notre départ, vient nous chercher à la gare...Un tout autre climat règne en Mongolie. Les gens nous sourient, et se proposent pour nous aider au carrefour d'une rue. Nous profitons des premiers jours pour assister à une cérémonie dans un monastère lamaïste; nous nous rendons dans plusieurs musées pour ressentir un peu mieux l'histoire de ce peuple si chaleureux.

Nous passons ensuite une journée avec des étudiants à randonner dans les montagnes avoisinantes. Nous apprenons beaucoup des us et coutumes mongoles avec ces cinq jeunes nouveaux diplômés. Nous avons aussi pu passer 2 jours en compagnie d'une famille de nomades. Ces deux journées nous font découvrir leur vie dans les yourtes et leur alimentation à base de laitage principalement. Nous passons nos après midi avec la ribambelle de gamins avec lesquels nous jouons à de nombreux jeux tel l'épervier. Quel plaisir d'être en compagnie de ces enfants ! Ils sont sains, en pleine harmonie avec la nature, curieux de tout et riant d'un rien. Une telle sensation de bien-être! Nous dormons à la belle étoile à quelques mètres de la yourte, avec pour voisins... un troupeau de yacks. L'organisation de toute cette famille de nomades repose sur les épaules d'une seule personne: la grand-mère que nous assistons dans les tâches quotidiennes : préparation du repas, promenade pour aller chercher de l'eau à quelques kilomètres... Le jour du départ, Khulan, l'étudiante qui nous a accompagnés lors de notre séjour chez les nomades, est sur le quai de la gare. Un dernier au revoir à ce pays que nous avons tant apprécié.

Du 15 au 16 Août

Dernière partie du périple dans l' épine dorsale du géant russe. L'ambiance y est de nouveau différente : nous partageons maintenant notre wagon avec des chinois. Nous traversons des steppes pour arriver au désert de Gobi. Gobi...le nom évoque de longues houles de dunes et de steppes rases où flottent des yourtes blanches et rondes, les infatigables cavaliers qui nous régalaient de lait de jument fermenté quelques jours auparavant ! Au sud d'Oulan-Bator, le parc naturel de Gobi résume l'immensité. On rejoint maintenant la frontière mongolo-chinoise où l'on passe quelques heures pour y effectuer un changement d'essieux. Les paysages évoluent et nous offrent au petit réveil rizières, champs et autochtones à vélo, chapeau de paille sur la tête. Un bref arrêt à la grande muraille avant d'arriver à Pékin. Quelle étrange impression de retrouver autoroutes et buildings ! [suite]

©utpmb@free.fr - Dernière modification le 01-01-1970 01h00